Neptune, Dieu de la mer, fait son entrée en lice à l’occasion de la seconde édition de la course autour du monde en équipage de 1977, longue de 27 000 milles.
Le projet Neptune a été monté par Bernard Deguy, entouré d’une équipe liée au journal Neptune-Nautisme. Bernard, journaliste photographe, a participé à la première Whitbread à bord de Kriter, puis Pen-Duick VI. Il a apporté les fonds nécessaires au montage de l’opération en vendant un bien immobilier. Le journal, en mettant des pages publicitaires à la disposition du projet, va contribuer à son armement. A bord de Neptune, deux équipiers sont salariés du journal : Daniel Gilles, son rédacteur en chef de l’époque, et Bernard Rubinstein, journaliste, qui a déjà disputé le première Whitbread sur Pen-Duick VI.
Les plans du bateau de 18 mètres sont confiés à l’architecte André Mauric (1909-2003). Cet architecte marseillais s’est illustré dans de nombreux domaines, celui de la pêche, du pilotage et des douanes et s’est fait un nom illustre dans le monde de la plaisance. Le bateau est construit par le chantier Pouvreau, situé à Vix en Vendée. Ce chantier dirigé par Guy Fillon fait partie dans les années 1980, des pionniers dans le travail de l’aluminium pour les bateaux de grande taille. Neptune est mis à l’eau à Marans en juillet 1977, deux mois avant le départ de Portsmouth.
Portsmouth avril 1978. Neptune termine à la huitième place sur seize participants. Une bonne nouvelle vient clore l’exercice : le prix « Flyer » - celui du bateau le mieux tenu durant l’ensemble de l’épreuve- lui est décerné.
Après avoir disputé la seconde Whitbread, celle de 1977, et effectué plusieurs décennies de croisières dans les Antilles, Neptune envergue un nouveau costume de course pour l’OGR 2023 : aménagements intérieurs redessinés, nouveau gréement, rajeunissement du plan de pont
Tanneguy Raffray, futur skipper de Neptune et son équipe, naviguent aujourd’hui sur le 8 mJI Hispania IV. Dans un cheminement analogue, l’équipe de FRA 7 va bientôt redonner des ailes au plan André Mauric. Pour disputer l’OGR en 2023, Neptune va retrouver sa configuration de course, en particulier pour ce qui concerne ses aménagements intérieurs et celui du plan du port. Ce travail s’inscrit dans l’esprit reconnu par le BIP.